Douce nuit

Fernando

Ton chapeau est tombé

Sur ton nez.

Démoli

Le temps s'est écoulé

Ta Lisboa

aux lourds pavés

t'éblouirait-elle ?

Pessoa, personne

n'ignore que nous n'en sommes plus là,

où sommes-nous Fernando ?

Nous nageons dans l'oubli

et les morts nous rappellent

qu'un jour il fut un monde

et qu'il se désintègre

désagrège

sous nos yeux.

Nos yeux qui ne voient plus

que l'Un artificiel

Nos cœurs qui vagabondent

sans que rien ne rassure.

La mélodie n'est plus

seul le rythme accélère

et bat dans nos artères

comme le  marteau du temps.