Avec 58 réacteurs dispersés dans l’hexagone, la France fait figure de parc nucléaire à ciel ouvert.


Consommateurs, nous sommes aussi vendeurs, par le biais d’EDF et d’Areva, de technologies dont le développement compromet pourtant l’avenir de l’humanité. Comment vivre autour de Fukushima quand l’eau, la terre, les plantations, les objets sont pollués pour des milliers d’années ? Pourquoi vivre à 50 km d’une centrale nucléaire qui vient de fêter ses trente ans ? Cette question, Alain Juppé a dû se la poser en 1999 quand il s’est préparé à évacuer Bordeaux, parce qu’une vague déferlant dans l’estuaire de la Gironde inondait la centrale du Blayais.

Il n’est pas aisé pour nous citoyens de faire le tri entre les données scientifiques qui nous sont servies en guise d’informations. C’est dès lors au bon sens et au principe de responsabilité qu’il faut en appeler : agir toujours de manière à ne pas compromettre la possibilité même de vie des générations futures.

Plus largement, le débat autour du nucléaire entre les membres de la société, sans intermédiaires médiatiques, doit nous aider à réfléchir à notre mode de vie en changeant de point de vue : plutôt que de penser l’énergie comme un marché fructueux et viser sa croissance, reprenons le pouvoir en économisant nos ressources : chaque action, chaque achat ou non achat peut exprimer un engagement vers la sortie du nucléaire : agriculture biologique et locale, produits manufacturiers responsables, énergies renouvelables, transport pertinent, habitat rationnel, suppression des équipements energivores parasites...

Seule une prise de conscience profonde et individuelle nous amènera à inventer collectivement une société capable de vivre en harmonie et en paix.

 

Pour approfondir ces questions :

  • dans les associations : localement, Tchernoblaye, 06 64 10 03 33
  • au cinéma Le Festival, à Bègles, « The Age of Stupid » (l’ère de la stupidité), en VO sous-titrée, suivie d’un débat puis d’un pot le jeudi 30 juin 2011
  • en librairie, Le choix du feu, d'Alain GRAS...